Découvrez dans ce podcast Primoloisirs,  la fabuleuse aventure de la carte Française, la première carte cadeaux du made in France.
Consommer différemment pour notre bien commun et si c'était ça la solution ? Une carte cadeaux qui à du sens "se faire plaisir en aidant les autres et en s'aidant soit même" ;-)

Michel: On accueille aujourd'hui Charles Huet, qui est cofondateur et président de la carte française, à notre podcast Primoloisirs.
Michel : On est content de te recevoir aujourd'hui parce qu’on a beaucoup travaillé sur les offres de proximité. Et puis, bien sûr, les circuits courts. Et puis, dès qu'on a entendu parler de La carte Française, on s'est dit qu’il fallait que ça fasse partie de l'aventure. Est-ce que tu pourrais nous décrire un peu le fonctionnement de la carte française ? En fait, il faudrait que tu nous raconte un peu l'histoire.

Comment tu as eu cette idée, en fait ? Comment ça marche ? Et qu'est-ce que ça va apporter à nos adhérents ?


Charles: C'est la première carte cadeau multi enseignes exclusivement dédiée aux made in France. Donc, ça fonctionne comme les meilleures cartes cadeaux multi-enseignes du marché, mais ça se distingue sur un point essentiel pour nous, qui est le réseau d'enseignes dans lesquelles tu peux la dépenser. Tu pourras pas l'utiliser chez Amazon, Nike… mais chez nous  plus de 250 bientôt 300 enseignes qui toutes nous garantissent que plus de 70% du produit au catalogue sont made in France. Et du coup, l’idée ? L'idée remonte à loin. Ça fait dix ans que je consacre ma vie professionnelle et personnelle à la promotion du made in France et à la sensibilisation de chacun d'entre nous au pouvoir d'emploi.

 Combattre avec notre pouvoir d'achat, à notre capacité à voter au quotidien avec notre carte bleue et avec nos dépenses de manière générale. Chaque fois que l'on dépense de l'argent, on vote pour le monde dans lequel on veut vivre. Et voilà. Moi, j'avais en 2013 écrit un guide pratique du made in France. J'ai bossé au label Origine France Garantie. Je bossais au Salon du made in France. J'ai cofondé un collectif de consommateurs qui s'appelle la Fédération des produits de France. Sous différentes casquettes et différents angles, on est attaché à faire connaître toutes ces marques, de sensibiliser chacun à la cohérence qu'il peut avoir entre ses aspirations de citoyen.

 Et je me suis rendu compte à la fin, une fois qu'il a sensibilisé, une fois qui a fait découvrir ces marques-là, reste le sujet, le sujet budgétaire et du passage à l'acte. Concrètement, il n'y a pas 36.000 acteurs qui peuvent distribuer du pouvoir d'achat et fléchés sur du made in France. Il y a ton employeur, ton percepteur et pour les salariés ceux qui ont la chance d'être dans une entreprise qui a un comité d'entreprise, avec ces cadeaux de fin d'année. Et il s'avère que, en plus, j'avais développé la version appli mobile de mon bouquin avec un syndicat CFE-CGC, le syndicat des cadres et des agents de maîtrise.

 J'avais découvert cet écosystème et la manne monstrueuse plus d'un milliard et demi d'euros chaque année qui distribuait à Noël et qui aujourd'hui est dépensé avec les cartes cadeaux du marché, essentiellement sur une dizaine de mastodontes qui proposent peu de

Made in France ou très marginalement, très marginalement. Et là, je voyais une increvable incohérence par rapport au travail quotidien des élus syndicaux et des élus, des représentants du personnel qui se battent, qui se battent au quotidien contre les délocalisations, pour le financement de notre modèle social. Voilà qu'ils sont vachement engagés toute l'année et qui, à l'occasion de Noël, avec l'argent, le budget sur lequel ils sont souverains, me semblaient faire un peu l'inverse de ce qu'ils faisaient les 364 jours de l'année. Et du coup, le but était de leur proposer une alternative pour mettre en cohérence leur budget activités sociales et culturelles et est leur raison d'être et leur élan et leur engagement au quotidien. Voilà en deux mots l'histoire.

 

 

Michel : Du coup, c'est ça un vrai cercle vertueux. Parce que souvent, on se dit voilà, on veut ou on veut tout faire pour protéger nos emplois, pour éviter la délocalisation. Il faut commencer par-là, il faut commencer par se faire travailler les uns et les autres.: C'est un peu l'idée. C'est un peu l'idée de la carte française. Finalement, c'est l'idée générale du made in France.


Charles : C'est effectivement pourquoi aller chercher plus loin, quand tu peux faire bosser quelqu'un, une boite, un travailleur, un savoir-faire dans ta rue. Si c'est pas dans la rue, dans ta ville. Dans le département. Dans région, puis dans ton pays. Par solidarité élémentaire. Et pour beaucoup d'autres, pour beaucoup d'autres raisons qui sont du ressort du cercle vertueux. Tu vois, en ce moment, il y a beaucoup de chômage partiel. Il y a des combats sur le financement des retraites. Il y a une prise de conscience sur la criticité de nos services publics, sur les conditions de travail de nos soignants, sur leurs salaires même à nos soignants, sur les gens de nos hôpitaux, tout ça aussi. Et financer ce modèle paritaire, cette sécurité sociale, assurance sociale française sont financés uniquement par les boites, par les salaires qui sont localisés en France et donc de manière bien plus utile. Les applaudissements c’est bien. Même si symboliquement, c'est fort pendant ce premier confinement, on peut les aider très concrètement, ces soignants et nos services publics, en versant nos budgets vers le made in France.


Michel :  Ah ça, ça me fait penser aux intérêts français dans le business. Souvent, quand on monte une société ou quand on ouvre un magasin en France, ses amis, des amis viennent te voir en disant C'est génial ton magasin, est-ce que tu ne peux pas me faire un prix ? Ça, c'est un réflexe que j'ai toujours trouvé incroyable. J'avais un ami libanais qui disait, chez nous, quand tu ouvres un magasin en Liban pour t'encourager, tout le monde va venir t’acheter quelque chose. En France, on va commencer par demander un prix. Je pense que c'est vraiment un état d'esprit. La décision appartient à chacun de nous, c'est à dire le fait d'encourager le fait d'acheter made in France. On œuvre pour soi. En fait, c'est vraiment ça le principe.


Charles: C'est clair, c'est l'exemple que tu prends et je l'ai aussi vécu.

Il est assez parlant. Et c'est cette idée du made in France de faire faire bosser, de faire bosser autour de toi, parce qu'on est aussi des agents économiques. Il y a une incroyable contradiction entre eux, entre les aspirations vocales qui coûte 0 centime par ailleurs, parce que yaka faucon, je signe une pétition. Même voter et voter, ça une demi-heure de dimanche, une fois tous les 5 ans. Alors que quand tu joues avec ton propre budget, celui de ta famille, chaque week end, au moment de faire un plein de courses. Là, ça t’engage un peu plus sérieusement. Mais derrière ça, avoir des impacts aussi directement concrets. Et puis, tu ne vas pas laisser faire. Tu sais, c'est toi qui as le pouvoir, Tu ne le délègue pas à quelqu'un d'autre en espérant qu'il respecte ses promesses ou qui agissent dans le bon sens entre deux élections présidentielles. On va 150 fois au supermarché, on a 150 plans de relance affichés, soit on choisit de faire tourner les usines chinoises ou lointaines   qui finance pas notre  modèle social, qui distribue peu d'emplois, qui crame du carbone comme personne?

L’argent du made in France sert à donner des heures de travail dans des ateliers, des usines dans le pays, financer les cotisations sociales et faire tourner les usines les moins carbonées du monde grâce au mix énergétique français, à faire peu de kilomètres entre le producteur et le consommateur. Tous ces impacts-là, ils se retrouvent dans un moyen d'action ou dans un vote vraiment très concret qui est notre carte bleue, on vote chaque jour avec notre carte bleue.
A noël, Les représentants du personnel distribuent un milliard et demi d'euros de cartes bleues. Comme nous, on propose de la verrouiller sur du made in France pour être sûr que cet argent, il se recycle sur notre Sécu, sur nos assurances sociales, sur nos emplois et l'incarnent simplement nos grandes aspirations à la solidarité et à un monde plus humain, plus durable.


Michel : Mais est-ce que la première objection parce qu’une des objections principales, c'est bien le made in France, mais c'est encore trop cher. Alors moi, je sais que ce n'est pas parce qu'il y a plein de exemples qui montrent que ce n'est pas le cas. Qu'est-ce que tu dis à ça par rapport à par rapport à la carte ?


Charles : Il y a plein de réponses à ce sujet-là,

Et là, on a un public d'auditeurs qui qui est en lien avec les comités d'entreprise. Mais c'est d'abord cet argument-là. C'est l'argument du patron qui annonce une fermeture d'usine. On ne peut pas barrer, mais ça, les consommateurs me demandent du prix. Cette usine basée en France, avec ses salaires au SMIC et ses droits syndicaux, me coûte trop cher et c'est pour ça que je vais la fermer. On ne peut pas se plaindre de ce genre d'attitude patronale le matin et l'après-midi à avoir exactement le même genre d'attitude de chasseur low cost et de recherche du prix. Ça, c'est le premier point que j'évoque. C'est toujours compliqué, la mise en lumière des contradictions, mais c'est quand même ça. Fondamentalement, on ne peut pas, à un moment donné enlever  le commerce. Le marché, c'est l'acheteur, consommateur ou acheteur en compte, qui fixe les règles. Si la règle numéro un, c'est le prix, comment considérer notre SMIC, notre Code du travail, notre modèle social On est probablement parmi les pays les moins bien positionnés sur ça. Exiger ce prix, c'est fuir absolument. C'est pourquoi on s'est battu tout le reste de l'année la seule manière de le financer de manière viable. Sa première réponse après ? Fondamentalement. Je me permets de le dire aux représentants du personnel qui ont un pouvoir sur ces budgets et ceux qui sont dans ces sujets de droits sociaux au quotidien. Pour un consommateur, il y a plusieurs sujets. D'abord, ce n'est pas toujours vrai. Le surcoût du made in France. On a des secteurs la cosmétique ou l'alimentaire, où ce n'est pas le cas. Exemple Dope, le shampoing le moins cher du marché. Il est fabriqué à Rambouillet et on a un secteur cosmétique avec la cosmétique et beaucoup d'énormes acteurs.

On a une telle expertise et une telle un secteur très important ici par l'image de marque de la France et le fait qu'ils exportent beaucoup, qui fait qu'on propose de la cosmétique sur tous les segments de prix, du premier prix au luxe. C'est pareil pour l'alimentaire. On a des produits d'exception, des vins millésimés, des champagnes formidables. On a aussi un tiers des produits alimentaires de marques de distributeurs sont fabriqués en France. Les marques de distributeurs, c'est les premiers prix en supermarché. Sur ces deux secteurs alimentaire et cosmétique, on a des secteurs très qui sont positionnés sur tous les segments de prix et donc, on en trouve aussi en très accessibles. Après, effectivement, sur le reste, sur la mode, sur l'équipement de la maison, sur l'électronique grand public et effectivement, c'est des secteurs qui sont plus intenses en main d'œuvre. Et qui dit plus intense main d'œuvre, plus de salaires français, plus de cotisations sociales françaises et donc un surcoût après qui parfois est compensé par une meilleure productivité, par une bonne automatisation. On est plus en avance là-dessus. Mais d'un point de vue consommateur, ça doit surtout inviter à deux choses. D'abord, à revoir son équation budgétaire. Un budget, c'est pris, certes, mais multiplié par des quantités. Quand je regarde-moi, à 35 ans, quand j'ai commencé à le regarder à 29 ans, au moment de mon bouquin, mon vestiaire, mon placard. Est-ce que j'ai besoin de 50 tee shirt?


Michel : On en revient. On en revient à l'essentiel. Je pense que le Covid, la crise sanitaire du quotidien nous le montre, nous le montre tous les jours.

Je pense que la consommation à tout va à un moment où on va tous en revenir et l'exigence de qualité, quel que soit le type de produits manufacturés. Il va prendre le dessus parce qu'on va s'inscrire dans le temps et dans ce que tu disais par rapport par rapport au made in France. Je pense qu'il y a un élément aussi. On prend rarement en compte, c'est que sur le made in France et sur les catalogues, on a des produits qui sont originaux, qui sont souvent qui sont souvent novateurs et on reçoit de la copie alors que ça a été créé chez nous. Et au contraire, je pense que faire confiance à un nouveau produit à investir dans un nouveau produit, c'est la chance de l'avoir au début pu être moins cher. Parce que peut être que dans quelques années, il va avoir une telle popularité qu'on ne pourra pas l'avoir. Et c'est quand même l'histoire des grandes marques françaises qui ont commencé comme ça. Mais il y a beaucoup de choses vachement sympas.


Charles : Il y a au-delà dû consommer moins pour consommer mieux et il y a effectivement un sujet de qualité, d'originalité et de pépites qui sont méconnues, à découvrir et qui font des super produits.

 Et puis, cette qualité n'est pas systématique dans le made in France, mais ceux qui sont restés encore aujourd'hui dans la Boite, par exemple, en dépit de la concurrence asiatique ou d'ailleurs dans le monde. Sont restées et s'y sont maintenus. C'est parce qu'ils font des produits de super bonne qualité à Saint-James. Ça se transmet de génération en génération à un Opinel ou à un verre Duralex pareil. Ou l'art de la table. Il y a des produits qui sont d'une telle qualité, qui sont incroyablement durables et c'est aussi ça qui permet de consommer moins, mais mieux. Mais effectivement, ça, ça oblige à sortir, cette part d'un état d'esprit. Il faut être dans une logique de sobriété et de qualité d'essentiel. Et effectivement, c'est une tendance qui s'accélère après, avec un des gros sujets de pouvoir d'achat et de paupérisation dans le pays.

 

Michel : Mais tu as donné un exemple qui est assez simple ? Tu parlais de l’Opinel?
Ça reste, ça reste un simple couteau, mais c'est une transmission de patrimoine culturel et culturel français. Quand tu vois ton grand père qui coupe le saucisson pendant un partie pêche avec un Opinel, toi, quarante ans plus tard, tu fais la même chose avec ton fils. Mon petit-fils fera pareil. Ben, ce n’est pas juste un acte d'achat, c'est une continuité C’est une continuité culturelle aussi. Je pense que là aussi, c'est intéressant. Les gens y sont ici. Ils peuvent être de plus en plus sensibilisés à ça. Et le fait qu'il y ait des actions qu'obtiennent et qu'on encourage le made in France comme ça, ça permet aussi de maintenir ça quelque part.

Charles : Très concrètement, 90 pères et mères de famille qui vivent du ton achat de couteaux du côté de Chambéry, qui ont des enfants qui cotisent à des impôts et qui font vivre un village, c'est aussi ça le principe du made in France. C'est carboné. C'est aussi un sujet de solidarité concrète, humaine, de cohésion territoriale. Que sur les produits tangibles et l'industrie, de manière générale, comme artisanat à l'agriculture, ça dissémine de l'emploi dans le moindre territoire, hors des métropoles, au pays des gilets jaunes. Là où, effectivement, des tas des villes qui dépendent du succès d'une, deux ou trois usines maximum Duralex qui a été récemment repris par Pyrex. Heureusement, La Chapelle, Saint-Mesmin ou l'usine est basée. La ville, c'est tout. Son patrimoine esthétique, culturel, naturel et historique ressemblera à ressemblerait pas à la même chose dans dix ans si les usines ferment. Donc, il y a un patrimoine culturel. Il y a aussi un aspect très, très concret, social et économique qui écoute ça.


Michel : C'est top. Est-ce que tu as là ? Tu m'as dit tout à l'heure. Vous avez en gros aujourd'hui 300 partenaires. Ils sont tous exclusivement made in France ?? C'est quoi la part de Made in France ? Qu'est ce qui fait qu'aujourd'hui le produit, on peut le certifier made in France. ?


 


Charles : Alors, c'est le Code des douanes de l'Union européenne qui le régit. C'est une règle très simple, en dépit de ce qu'on raconte parfois.
C'est deux critères, deux critères cumulatifs, c'est 1. Le produit est assemblé en France. 2 La moitié au moins de sa valeur est d'origine française. Donc, c'est pas 100%, c’est difficile de faire du Made in France à 100 . Le coton pousse très marginalement en France, comme le cacao ou beaucoup d'autres choses. Le point essentiel, c'est que ce soit assemblé, tout produit et l'addition et l'assemblage de sous sous-produits ou de matières premières. Le sujet, c'est un assemblé. Confectionné, fabriqué en France et après plus par des composants qui sont d'origine française. Plus de chances de dépasser ces 50% de valeur ajoutée, c'est 45% de valeur ajoutée d'origine française. Nous, toutes nos enseignes nous garantissent que plus de 70 pour cent de leur catalogue de produits qui répondent à ces deux critères. Et tu peux les faire valider gratuitement. Ses critères ? Cette mention made in France par les douanes en ligne et des formulaires. Et puis sinon, tu peux aussi appuyer sur un sur des labels, des tiers de confiance des auditeurs du label Origine France garantie du label France Terre Textile du label Produit en Bretagne Entreprise du patrimoine vivant. 90 de nos enseignes disposent d'un label là et on a mis 70 % du catalogue en produit made in France pour laisser la place.


Michel : C'est une tendance qu'on mesure aujourd'hui puisqu'on sait que de toute façon, après la Seconde Guerre mondiale, on est passé d'une société de production à une société de services. En fait, on touche du doigt régulièrement le fait que la production, fabriquer des choses, faire des choses va au-delà de l'autonomie. Ça permet aussi d'élever des gens. Je veux dire, il n'y a pas que le service. C'est quoi la tendance aujourd'hui sur le made in France ? S'il y a de plus en plus de boites qui se disent OK, je me lance dans le made in France. Je fais mon produit, etc. Ils comprennent. On l'avait vu, il me semble par le haut. Par le ski, je crois. Je peux citer Rossignol. Je ne veux pas dire de bêtises, mais il y avait une reprise de la production en France parce que ça lui coûter plus cher. Finalement, d'exporter et de délocaliser.


Charles : De plus en plus d'offres que la nouvelle génération d'entrepreneurs aspire à faire des produits à impact positif pour l'environnement, le sujet environnemental et ses clés dans les moteurs de localisation en France de la production des nouvelles marques. Parce qu’effectivement, produire en France, c'est un circuit court d'un point de vue transport, mais c'est surtout, et on en parle trop peu. Le mix énergétique le moins carbonée du monde pour faire tourner les usines.
Même un produit fabriqué au Portugal ou en Italie ou en Allemagne, il est au niveau de sa production cinq, six ou huit fois plus carbonée qu'un produit made in France.
C'est le premier point. Il y a de plus en plus d'entrepreneurs qui veulent un impact positif dans ce qu'ils font. Ensuite, il y a effectivement beaucoup d'entreprises qui sont qui ont découvert les coûts cachés de la délocalisation en termes de réactivité.


Michel : On l'a vu avec les jouets quand on l'a vu avec les jouets pendant la période COVID, où on se dit voilà comment on fait, si on a un problème, comment on fait quoi exactement ?

 Il y a un sujet, un sujet de souveraineté, de capacité à faire soi-même, de perte, de savoir-faire, de dépendance ou simplement de dépendance.


Charles : Mais du coup, peu de réactivité. Donc, tu vas faire des stocks qui sont capables d'amortir les six à huit semaines ou quatre à huit semaines. On dire de temps de transport depuis la Chine où se surstocks il a un coût. Tu ne maitrise pas ton outil de production, tu perds en capacité d'innovation, tu multiplie les risques de défaut qualité, tu multiplie les risques de contrefaçon et en plus de ça, tous ces pays en voie de développement sont en voie de développement et voir, en plus de leurs coûts de main d'œuvre comme tous les pays en développement, augmenté. Donc, quand tu fais, quand tu as une analyse de prix globale, ne serait-ce que d'un point de vue entrepreneurial, business, financier. Le coût global quand tu regardes vraiment tout la durée de vie du produit et tout le cycle, c'est plus si intéressant que ça.Et puis après, si tu vas même plus loin que tu, tu penses aux coûts pour les parties prenantes extérieures, tes externalités, l'environnement, la planète, ton pays. Tu vas avoir une production beaucoup, beaucoup, beaucoup plus carbonée en produisant hors de France et en particulier hors de ton continent. Harmoniser tout ça va finir par se retourner. Très concrètement, on va avoir des conséquences très concrètes sur tous.


Michel : Et puis, et puis aujourd'hui, en plus de ça, c'est une aspiration de plus en plus importante des consommateurs, des médias et des institutionnels. Donc c'est un atout marketing de ton côté. Et puis, il y a un besoin de réassurance et un besoin de savoir que de transparence, de traçabilité que tu peux donner beaucoup plus simplement en ouvrant les portes de ton usine ou en montrant les portraits des gens que tu fais travailler ou le paysage dans lequel il s'inscrit. C'est aussi d'un point de vue marketing, vachement charnel. Et ça, ça parle aussi à l'émotion des consommateurs français. Tu parlais du coût du coût marginal. Moi, ça me rappelle un coût marginal zéro de Jeremy Rifkin, où on disait que chacun, dans le futur, allait avoir des imprimantes 3D, créer ses propres produits, etc. Avant d'arriver au coût marginal zéro du coût marginal.


Charles : Voilà, c'est ça. C'est ça qui est important. Et je pense que la tech, c'est aussi un moyen, justement, de reprendre une autonomie en fabrication.


Michel : Imprimante 3D, ça en est un exemple. Je pense qu'il y a pas mal de boites aujourd'hui qui peuvent refaire du made in France parce que, justement, il y a des barrières technologiques à la fabrication qui sont en train de tomber.


Charles : Tout à fait. Aujourd'hui, un robot localisé ou n'importe où dans le monde, il coûte moins cher que le plus maltraité des enfants Sud-Est asiatique où il est le plus grand esclavage.


 Donc, aujourd'hui, la robotisation, l'automatisation, la technologie et est plus avantageuse que l'esclavage, c'est tant mieux. Et du coup, en plus, ça permet d'être à proximité des consommateurs finaux, donc beaucoup plus réactifs et adapté. Et en plus, à proximité de bassins de recrutement potentiels. Du coup, des gens un peu plus qualifiés auxquels tu vas avoir, tu dont bon tu vas avoir besoin et du coup, la relocalisation. Aujourd'hui, elle se fait sur des usines plus petites, beaucoup, beaucoup plus automatisées et techniques. Elle va recruter du coup un peu moins de personnes, mais c'est déjà mieux que zéro. Et on en fait, c'est contre intuitif. Mais plus une industrie robotisée en réalité, plus elle génère d'emplois dans un pays. On voit en Corée du Sud, par exemple, mais malheureusement, parce que. Robotiser n'est pas compétitif et du coup, ton usine pas intégralement. Donc, plutôt que de garder une usine avec 100 personnes sur des machines du Moyen Âge, tu peux aussi avoir une usine de 30 personnes sur des machines très technologiques et très productives. C'est aussi ça la tendance qu'on constate de relocalisation. Elle s'accompagne d'une robotisation et une automatisation. Mais il faudrait largement accélérer ça parce qu'en France, on n’est malheureusement pas très en avance là-dessus.
Et c'est à minima pour leur donner les moyens d'investir et de moderniser leurs usines et leurs sites de production. Qu'il faut soutenir toutes ces boites, tous ces ingénieurs, ces ouvriers avec ces budgets personnels et budgets cadeaux. C'est une nouvelle forme. Il faut vraiment une vraie nouvelle forme de consommation qu'il faut non seulement appréhender, mais vulgariser.


Michel : Et le fait d'utiliser ton système de carte, je trouve ça assez malin. Il faudrait dire un petit peu haut à nos auditeurs. En fait, ta carte est vraiment une carte 4/4 à 360. En fait, ce qu'on veut, c'est sécable. On l'utilise en ligne en l'utilisant dans les points de vente. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus bas aujourd’hui ?


Charles : Aujourd'hui, c'est une carte qui fonctionne sur le canal Visa. C'est aussi simple et même fonctionnement qu’un visa. Tu l'as, tu peux l'utiliser aussi bien en boutique physique en glissant sur le côté du TP qu’en ligne Juste pour l'accepter le A, j'ai besoin d'accepter avant avec Visa et tu tape les 16 chiffre ta date d'expiration est ton ccv. Et voilà, c'est aussi simple que ça. On est en train de faire une grosse révolution technique qui va arriver, qui va arriver point pour septembre. Mais on a en plus des premières déclinaisons coffrets cadeaux. On va voir une nouvelle version du site aussi, qui va pouvoir permettre de dépenser la carte française directement sur notre site. Effectivement, c'est une carte qui, comme tu dis 360 omnicanal, mais qui te garantit une chose, c'est d'avoir un achat éthique et un respect assez fort qu'on constate. C'est que toutes ces marques là aussi qu'on fédère. Elles manquent sensiblement de notoriété par rapport aux mastodontes de la distribution qui sont présents sur tous les autres. Et c'est aussi au-delà du coup de pouce budgétaire qui est donné à ses collègues. Un outil de sensibilisation assez fort. Parce que, du coup, tu découvres toutes ces marques, toutes ces pépites qui font des produits de super bonne qualité, mais qui distribuent de l'emploi et de la cotisation sociale en France, ne peuvent pas se payer de l'affichage dans le métro ou des égéries internationales pour leur notoriété. C'est l'occasion de les faire découvrir. Notre carte, elle est proposée optionnellement avec un guide du Made in France que j'ai commis de quasiment 200 pages et qui permet de transformer ton collègue en expert incollables du sujet, de tous les impacts du made in France, de la règle du made in France, des labels, des bonnes pratiques à avoir. Donc, ça va au-delà de filer un peu d'argent avec une carte cadeau généraliste. Là, tu sensibilise et tu mets le pied à l'étrier à tes collègues pour amorcer une transition et une consommation plus responsable.


Michel: Et en plus, je vois que je sais, pour l'avoir vu, que le guide m'a fait penser un peu à un guide touristique au final, parce que c'est vachement bien.. Chez Conseil CE On a sorti un site de vacances en France https://vacances-france.com/qui permet justement d'encourager tous les producteurs de vacances en France. Eh bien, tu vas prendre des vacances en France. T'as ton guide du made in France. Là, c'est bon. Je dire que tu peux, tu peux aller redécouvrir les territoires et emmener de la valeur.

Michel : On a une réduction, je crois. Sur primoloisirs de combien exactement exactement ?


Charles: Il y a un code promo dédié à Primoloisirs qui permet à tous vos adhérents d'acheter la carte française sur notre site avec 5% de réduction et on est ravi de cette collaboration. Parce qu'effectivement, vous êtes en pointe sur la promotion de nos régions. Des acteurs de proximité Cette année, plus que jamais, nos partenaires ont besoin de ont besoin de besoin d'être soutenus parce que déjà, il faut traverser cette crise ensemble.

On va être cohérent et très concret dans la manière de se serrer les coudes. Et dernier respect à la fin, ça te rend plus fier de toi. Parce que d'abord, ça, ça génère une consommation plus intelligente. Parce que t'as acquis un peu plus de culture générale, géographique et économique en découvrant ce qu’était était le produit, en se penchant sur le sujet. Et puis, t'es plus alignée entre les aspirations et les actes. Et ça, ça change vraiment la donne. S’il y a des humains derrière des pères et mères de famille, il y a des y'a des villes, il y a des terroirs, il y a des paysages. Moi, c'est ça qui m'a changé ma vie de consommateur depuis que je me penche sur Made in France. Et puis, je vois les mains et les visages des hommes et des femmes qui travaillent. Et du coup, toute la vie que ça génère. Un moment donné, on est les décisionnaires finaux qui, par effet papillon et effet domino, avons un impact énorme sur les écosystèmes humains, naturels, culturels. Et du coup, effectivement, cette traçabilité avec un gaspillage alimentaire, il faut l'avoir fait en toute matière et c'est la première et en fait ça. Plus. Plus encore plus important que de consommer made in France, il faut extérioriser à nos vendeurs.

C'est un sujet important et ne serait-ce que poser la question parce qu'à force d'entendre la question, ils remonteront, bien que c'est un aspect important du consommateur. Au resto je sais d’où vient ma viande. Dans une boutique, il n'y a pas d'étiquettes. Ou est ce qui a été fabriqué, ce produit ? Poser la question, c'est un premier pas parce que vous verrez que c'est sympa et ça génère une interaction.

Quand vous voyez marqué made in France, c'est du made in France ! A pas à se poser de questions. Je pense que ça aussi, c'est important.

Et alors, le made in France, est écrit noir sur blanc, il y a aucune raison de ne pas y en avoir confiance. Il y a les cas de tromperie à la mention made in France sont rarissimes. En revanche, là où il faut faire attention, c'est quand il n'y a pas de marquage d'origine où il n'y a pas écrit made in France. Mais il y a beaucoup de Bleu-Blanc-Rouge attention. Donc, la seule chose qui va vous importer, c'est l'étiquetage et le made in, écrit noir sur blanc sur un produit puisqu'aujourd'hui, malheureusement, c'est facultatif. Il n'y a qu'en Europe où ce n’est pas obligatoire, ce marquage d'origine. Ça, ce serait une bonne de bonnes mesures à prendre pour les périodes électorales qui vont arriver, qui coûtent cher au centime. Rendre obligatoire le marquage d'origine, c'est donner le pouvoir aux consommateurs, simplement d'ailleurs, d'arbitrer en fonction de ses goûts et de ses budgets. Mais ça permet de se figurer le trajet que le produit a fait et de citer les conditions de travail dans lesquelles il a été fait et les impacts pour notre économie.


Michel :  Comment tu vois comment tu vois l'avenir de la carte française en termes de nouveaux développements ?
 Si tu devais dire Voilà moi, dans 10 ans, 20 ans, je voudrais que la carte française, elle, se soit orientée comme ça. On ne peut pas prédire l'avenir, prédire l'avenir, bien évidemment. Mais ce serait quoi ta vision de l'avenir de la carte française ?


Charles : Notre mission, c'est de faire passer des paroles aux actes d'achat local le plus de français possible et voilà notre mission et pour le faire, on veut devenir simplement la plateforme de référence du made in France, fédérer tous les acteurs. Et aujourd'hui, on commence effectivement avec une carte cadeau, elle aussi accessible au grand public. Mais demain, on veut aller vraiment vers un fournisseur de solutions dédiées aux Made in France 360. On va d'ores et déjà, on va multiplier les coffrets cadeaux thématiques et régionaux. Cette année, on va, on avance sur des catalogues be to be. On avance sur l'accompagnement du conseil. Et puis on va avancer aussi sur de la vente en direct, sur de l’événementiel. On a commencé par les services aux salariés, mais parce que c'était un trou dans la raquette de l'écosystème made in France. Les CSE étaient exclus de ce marché. L'objectif, c'est de manière très concrète, avec des services et des outils très, très simples et concrets. Faire grandir le nombre de consommateurs qui prennent des bonnes habitudes en leur simplifiant la vie, en faisant mieux connaître ces marques made in France et en cherchant leurs achats. Donc voilà, il y a des applis d'informations, il y a du marketing et pourquoi pas la distribution.


Michel : Il y a des choses à dire dessus. Et puis, il y a vraiment des besoins, des attentes. Si tu devais ça, c'est l'exercice le plus difficile. À la fin du podcast, si tu devais décrire en trois mots pourquoi il faut utiliser la carte française. Tu dirais quoi ?


Charles : Le premier :  cohérence entre ses paroles et ses actes ? Écologique, social et compagnie. Solidarité et plaisir que solidarité très concrète.

Un moment donné, il n'y a rien de plus solidaire que de faire bosser quelqu'un au bout de la que d'aller chercher son seul concurrent à 10.000 kilomètres pour tes besoins.
Et puis, cohérence, solidarité et plaisir. Parce que, en vérité, toutes ces marques-là qui gagneraient et gagneraient à être connus et des pépites. Et elles font des produits bio, durables et dont on est vachement fiers. Et qu'on est fier de présenter. Il y a aussi de ça. dans le  made in France.


Michel : Des fois, ce qu'on nous reproche un peu de ne pas être entre guillemets, assez chauvin. On doit être chauvin. On doit être chauvin dans sa consommation puisque quand on parle du made in France c’est chez nous.


Charles : Donc oui, il faut qu'on arrive à retrouver ça. Ecoute, moi, je suis très, très content de ce podcast. Je remercie encore.


Michel : Je rappelle à tous nos tous nos auditeurs, qu'ils soient salariés du CSE, élus et tous les gens qui sont sur les plateformes de conseil CE et Primoloisirs. Allez faire un tour du côté de la carte française vous êtes sûr de pouvoir faire un super cadeau qui a du sens. Et en plus, vous avez un prix.

 

Résumé de l'article

Découvrez dans ce podcast Primoloisirs, la fabuleuse aventure de la carte Française, la première carte cadeaux du made in France. Consommer différemment pour notre bien commun et si c'était ça la solution ? Une carte cadeaux qui à du sens "se faire

Accédez à Primoloisirs

Recommander en tant que salarié